vendredi 20 décembre 2013

Trésors

Ces yeux cinglants me transpercent depuis le quai d’en face
Un train passe et l’éphémère éclair meurt subitement.
Mise en mouvement et installation dans un siège
De la neige se pose sur le paysage qui défile au dehors
Qui sait quels trésors elle recouvrira sous son manteau blanc
Les cachant ainsi de tous les chasseurs de tout les aventuriers
Qui cherchent plus que quiconque les joyaux de la vie.

Une fois arrivé, ce sont les déambulations nocturnes de quais
Embrumés qui viennent bercer mon corps meurtri et rachitique.
Personne à part moi, ne tient compagnie aux pylônes solitaires
Qui se dressent sans faiblir, en phares ayant perdu leurs océans,
Pour l’infini insultant de rails parfaitement parallèles.
Je m’assied sur un banc et attend, que vienne l’aurore
Percer la couverture opaque de la nuit et réveler
La paleur mortifère de mes joues saillantes.

Un trésor m’attend moi aussi quelque part dans les provinces du monde
Enfouie trop profond et trop loin de moi, pour qu’un jour je puisse
Admirer ses splendeurs et gouter ses parfums merveilleux.
Je reste chaque jour un pirate chasseur de beauté,
Seul sur son navire, perdu en mer de la tranquillité
Ou se perdent également mes yeux vagabonds

Lorsque la lune ose montrer, sa face cachée.

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