Des
mots, encore – songes trompeurs – puis l'éveil
Rêver,
créer – et dehors les rires haut fusent,
Trop
longtemps ignorés, durant les longues veilles
Un
jour – quand, je ne le sais... les souvenirs s'usent -
Délaissés,
et sans crainte j'ai hissé la voile
Sur
la mer de sépulcres où règnent les vertus
Ni
chair, ni sang dans les corps nus qui se dévoilent
Languissantes,
provocantes – froides statues !
Il
faudra mourir un jour – sans avoir vécu !
Fixes
les yeux tournés vers, au loin, le récif
(Il
n'y a qu'une espérance pour les vaincus)
Où
ira – souffle le vent – se briser l'esquif.
Enfin
silencieux, tu reposeras sur la grève
Ignoré,
adulé ou rejeté, qu'importe !
Enterrés
tes murmures, envolés tes rêves
Expirées,
tes paroles que le vent emporte.
Obscur,
on te rit ; triste, on te fuit ; qui comprend ?
Nulle
part, jamais, un autre prendra la mer
Cruel
océan, qui donne un instant puis reprend.
Dans
ton cœur – fleur étiolée – des regrets amers.
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