dimanche 27 octobre 2013

Réflexion

   Je suis toujours curieux, lorsque je vois, dans des films, des dessins animés ou des livres des "super-vilains". Si certains créateurs insufflent à ces personnages une personnalité complexe, il en existe beaucoup qui semblent motivé dans leurs forfaits par le mal le plus pur. La question qui me vint et l'esprit, et qui je pense est légitime, est de se demander si de tels personnes peuvent exister. L'histoire nous livre son lot de tortionnaires, de cruels et de vils, mais quasiment tous se battaient pour une conviction, une avidité, ou un honneur. Une question qui m'a longtemps tourmenté est celle de l'origine du bien et du mal. Je ne suis pas satisfait de la réponse que Nietzsche apporte dans "la généalogie de la morale", qui consiste en une origine psychologique et primitive des conceptions morales. Ces personnages issus de l'imaginaire collectif sortent des paradigmes de personnalité habituels et j'en viens à penser qu'ils sont le signe qu'il me manquait pour percevoir quelque chose d'universel. Nous sommes en quête de la perfection dans nos valeurs, qui permettrait à chaque humain la liberté la plus absolue. Cette perfection est bien entendue inatteignable et c'est une des causes de nos souffrances.

mardi 15 octobre 2013

Cauchemar

Courant en sueur dans l'obscurité des arbres
Qui lui cachent le disque brulant au zénith
Sa vision n'est troublée d'aller beaucoup trop vite
Il est tombé, son sang a coulé sur le marbre

Il a paniqué, face à face avec le vide
Et a fuit la mort, plus controlée que jamais
Il a fermé ses oreilles au vent qui l'appellait
Et a renié sa source pour la route aride

***

Réveil violent dans les draps souillés de sueur
La lumière des lampadaires que filtre les stores
Dilate les pupilles qui ont bien vu la mort
Le guerrire affronte vaillament ses peurs

Il sort dans la rue, cigarette qui se consumme
Vissée entres ses lèvres bleues, un peu gercées
Qui nous rappellent ses yeux aux iris delavés
Au bout du batonnet, les cendres fument et fument

Fin des errances, le soleil découvre la rue
Le mégot s'envole dans des gerbes d'étincelles
Et met le feu à des ordures qui s'ammoncellent
Il retourne dans la brume, la cité tombe des nues.