Outremer
Passent
les jours comme autant de soupirs
Voiles
déployées proues tendues vers l'horizon
Sur
la houle mer agitée des souvenirs
Flottent
les épaves de mes idéaux brisés
Carènes
disloquées radeaux de naufragés
Passent
les jours encore je rêve l'amour
Loin
de mon ciel noir ont fui les rieuses mouettes
Nuages
d'orages complaintes en tempête
Fades
lueurs brillent
sur le soir de mes
douleurs
Las,
le dernier phare s'est éteint dans mon cœur
Inlassable,
la mer étend ses repos frangés d'écume
Et
mes regards jetés se perdent dans la brume
Hier
encore je croyais à tes
sables apaisés
Repos
lascifs de tes bras loin des alizés
Aux
vallées sous les soleils de ton sourire
Aux
forêts où vole libre l'oiseau de ton rire
À
tes yeux paisibles comme un dernier rivage
Aux
promesses dans les plaines de ton visage
Déçu
je reste çà
errant sous les cieux épuisés
Vaisseau
fantôme de mon cœur désabusé
Hisse
tes mats nus, serre le
vent de l'espoir !
Noyé
le jour noyé l'amour noyée la gloire
Toutes
voiles dehors vers les
récifs de l'infini
Où
règne invaincu le silence des froids caveaux
Vers
ce pays dont jadis la nuit m'a parlé
Où
paraît-il la terre est un grand calme étoilé
Jérôme,
11 février 2014
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