dimanche 16 février 2014

Le Nord

Chaque voyageur l'a déjà vu.
Elle se tient, immense, sur le bord
De ce grand chemin vers le nord,
Accueuillant les marcheurs abattus.

Passez sa porte et vous verrez,
Tout un peuple autour du foyer.

Il y a celui qui regrette le sud,
L'insouciance du temps qui s'écoule,
Sur les paysages de quiétude
Qui bercent et protègent les foules.

À la fenêtre, on guette vers l'est,
Croyant apercevoir au loin,
Les grandes montagnes célèstes,
La tendre douceur des matins.

Lui, aussi, qui rêve de l'ouest,
Des ses mers déchainées, rageuses,
Qui sont toutes un destin funeste,
Une mort si aventureuse.

Tout ceux-là, bien loin de chez eux,
Rêvent de fuir la voie du Nord.
Le reflet du feu dans leurs yeux,
Ne peut cacher leur petite mort.

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