mardi 25 février 2014

Au matin l'espoir...


Au matin l'espoir...



Où est le gardien, où le flambeau qui me guide ?
De mes paroles, vers mesurés, puis oubliés
Ne restent, tout seuls, que de grands fracas stupides.
Où le chemin, où donc les destins jadis liés ?

Ce n'est pas ce jeune vieil homme chancelant
Ni ces paumes toutes ouvertes, tendues avides ;
Quelque chose, plutôt, comme ces beaux bras blancs,
Comme le reflet vu dans tes grands yeux livides.

Grands yeux ! Ils sont clos, désormais, à tout jamais,
Barrière fermée, sur les champs de nos bonheurs
Manteau ramené, je dors dans leurs fossés – mais !
Regard furtif, regard volé – mémoires d'heures

Deçà les hautes herbes, derrière la cloison
Il me semble ici voir encore une jolie fleur.
Peut-être, quand reviendra la belle saison
Te retrouverai-je, escortée d'oiseaux flatteurs

Et, dans le ciel l'identique nouveau soleil
Éclairera les mêmes joies, les mêmes rires
Loin de la lampe qui peine, pâle, triste et vieille
Loin du grabat, loin des solitaires soupirs.


Jérôme, 25 février 2014

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