samedi 21 juin 2014

Sable et Sel



Il ne veut plus, ne veut plus, écrire de poèmes
rire au-dehors, il sait ce son, ce rire qu'il aime
route, grand bras noir, route aux grands bas noirs
comme en guerre l'heure sonne, il faut ce soir

Partir et ne pas tourner les yeux – ni de l’œil :
lâcher les poids de trop, pensées, livres et recueils
crois-tu pas que sans pages aussi bien tu cueilles
le rare oiseau requis en l'ordre épars des feuilles ?

Il va : il a foi et puis qui ne sait que chaque
cité et les talons des prostituées claquent
le pavé entrelacé d'enfants dans la poussière
tient haute sa part de beauté, la déploye fière

En vue de la revue que notre poète un instant
silencieux viendra insoucieux passer au temps
des caracos rouges ouverts sous le soleil sévère
saison propice que celle-ci ciel découvert !..

Je suis l'autre : je ne pars pas, j'attends mon tour
et quand mon cri-porteur – départ ! – saute en ses bottes
à son oreille attentive je souffle et chuchote
quelques brèves selon quelles il est un retour.

Il trouvera dans son lit – lisez sous sa plume
la même nuée dénudée que cette nuit :
c'est qu'il s'agit d'amour !.. ça, jamais je ne fuis ;
comme un linge agité au loin sa garret' fume...



Jérôme, 21 juin 2014

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