mercredi 7 août 2013

Les nuages

Bienvenue dans mon palais:

Vous êtes ici chez vous
Car j’accueille sans restrictions
A l'unique condition
Que vous ayez le goût
De ne pas déranger les nuages
Qui se reposent dans mon grenier

Voyez un fort mauvais présage
Si vous les entendez gronder
Soudain dans une colère noir.
Ils iront dans les montagnes
Pour raconter leurs histoires
C'est ca les éclairs, ils témoignent

Les nuages volant haut
Dans le grand ciel
Friands du doux chaud
Que leur offre le soleil
Voient sans arrêt défiler
Les tristesses des Hommes de Terre.

Tantôt, ils les font pleurer
Alors ils lachent des grosses gouttes amères
Tantôt, par leur immense cruauté
Ils leur font cracher des éclairs.
Un jour, perdu dans leur coton, j’ai eu l'idée
D'apprivoiser un de ces moutons de l'air.

J'ai alors emménagé dans ce palais.
Bien vite, intrigués par mon comportement singulier
L'un d'eux est simplement venu sonner
Surpris par cette approche peu anodine
Je n'ai su que leur offrir du thé
Et c'est dans le rire que nous sommes devenus amis.

Depuis lors ils habitent mes combles
Pour se protéger la nuit du culot
De mes congénères qui, sans encombre,
Font transiter leur immenses cargos
de l'air, à travers mes nouveaux frères
Une telle audace est inévitablement celle d'un Homme de Terre.

Mes nouveaux camarades m'ont conté
Que nous ne sommes pas les seuls de notre espèce,
Et qu'il existe des nuages cités
Où se côtoient, sans bassesses
Des humains de l'air, discrets,
Pleins de bonheur et de délicatesse.

Je commence à croire à cette légende
Qui dit que la terre n'est qu'un test,
Sélectionnant de rares élus à la vie céleste.
A vrai dire, j'y crois vraiment.
Je suis assuré d'y aller, mes amis m'ont dit
Qu'ils m’emmèneraient directement au paradis

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