vendredi 2 août 2013

Le prisonnier

Par le soupirail, il regarde le soleil
Mais retourne bien vite aux froideurs du béton
Avec les années est venu le sommeil
Qui a effacé l'extérieur de sa prison

Il est rentré voyou, il ressortira mort
Après avoir ravalé l'écume de ses lèvres
Son combat, sa bataille devint son triste sort
De solitude éprouvée puis apprivoisée

La grande porte de fer s'est lentement murée
En le laissant bien décidé dans son tombeau
A défier les affres de l'éternité
Prêt pour cela à se contenter d'un peu d'eau.

Immobile des heures durant face aux murs d'ombres,
Il explore les couloirs sombres de sa mémoire
Se préparant à exploser hors de sa tombe
Devenant le moine lumineux qui sort du noir

Préparez vous à l'entendre car lui seul le sait,
Mais sous la terre, sans lanterne, il a trouvé l'homme
A l'instant même, il va commencer à marcher
Pour suivre les traces qui s'effacent de St-Jérôme

Arrivant en haut de la colline, il s'assied
A travers des branches, il regarde le soleil
Des années lui ont apporté la paix
La mort lui ouvrira les portes de l'éveil.

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