dimanche 13 avril 2014

Prose Libre 3

Fusion macabre, hypnotique de silhouettes arachnéennes. Corps froids juxtaposés dans l'orthodoxie des fortifications. Pauvres gens qui se cachent derrière des murs fragiles, prêts à exploser en poussière, en nuages de craie, en cris et en sang. Cocon verdâtre, radioactif qui reluit faiblement , suspendu au noir du ciel et au gris qu'il reflète. En sortira un sac informe de gélatine qui explosera et nous figera dans une éternité molle.
Axone de soumission pour les têtes baissés. La lumière qui n'éclaire ni ne réchauffe fait briller les ivoires jaunis. Autoroute à sens unique, 100% d'accidents mais aucun mort, uniquement des corruptions neuro-chimique. L'horloge est déréglée, il sera bientôt 19h32 pour toujours et toujours. Tiktak mon pote me regarde depuis le caniveau, il s'étouffe avec des écrous rouillés et personne ne va le sauver. Il craque avant 19h32.
  Électron du circuit vit en dérivation. Il passe encore devant le lavoir à plumes, ne veut pas s'arrêter dans le grand coeur. Les valves noircies pompent trop vite le liquide de chaux. Les bourdonnements rongent ses oreilles, il pleure les océans, il pleure ! il pleure ! il veut que ça s'arrête !

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