mardi 15 octobre 2013

Cauchemar

Courant en sueur dans l'obscurité des arbres
Qui lui cachent le disque brulant au zénith
Sa vision n'est troublée d'aller beaucoup trop vite
Il est tombé, son sang a coulé sur le marbre

Il a paniqué, face à face avec le vide
Et a fuit la mort, plus controlée que jamais
Il a fermé ses oreilles au vent qui l'appellait
Et a renié sa source pour la route aride

***

Réveil violent dans les draps souillés de sueur
La lumière des lampadaires que filtre les stores
Dilate les pupilles qui ont bien vu la mort
Le guerrire affronte vaillament ses peurs

Il sort dans la rue, cigarette qui se consumme
Vissée entres ses lèvres bleues, un peu gercées
Qui nous rappellent ses yeux aux iris delavés
Au bout du batonnet, les cendres fument et fument

Fin des errances, le soleil découvre la rue
Le mégot s'envole dans des gerbes d'étincelles
Et met le feu à des ordures qui s'ammoncellent
Il retourne dans la brume, la cité tombe des nues.

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